Projet Macro-PK, une base collaborative sur la macro-psychokinèse

Découvrez le projet Macro-PK, une base collaborative sur la macro-psychokinèse

Le site Macro-PK  constitue une plateforme collaborative de recherche dédiée aux phénomènes physiques inexpliqués — poltergeists, médiumnité physique, lévitations mystiques, apports d’objets, et autres événements que la parapsychologie désigne sous le terme de macro-psychokinèse.

Objectifs et portée scientifique

  • Le projet vise à construire un référentiel phénoménologique : recenser, structurer et analyser des cas historiques et contemporains de macro-PK dans une base de données riche et accessible.

  • Grâce à cette base, les chercheurs peuvent examiner la récurrence, la distribution géographique, les corrélations entre caractéristiques (durée, gravité, niveau de témoignage, etc.).

  • Le site est conçu pour la collaboration internationale : chacun peut, après inscription, proposer des cas, des chercheurs ou des “agents psi” (médiums, mystiques…) pour enrichir la base.

  • À terme, l’outil servira aussi à des analyses statistiques et des études comparatives trans-culturelles et historiques.

Une équipe engagée

Le projet est porté par :

  • Eric Dullin, ingénieur et chercheur, qui a vécu et investigué des phénomènes poltergeist, et a fondé Macro-PK pour “objectiver” ces phénomènes de manière rigoureuse.

  • Paul Cropper, enquêteur de poltergeists bien connu, qui apporte une expertise terrain importante.

  • Martine Dagosneau, psychologue clinicienne et traductrice, responsable de la cohérence linguistique du site.

  • Cyril Duvic, en charge du développement informatique de la plateforme.

Ressources disponibles

  • Une synthèse phénoménologique des cas de poltergeist (ou RSPK : recurrent spontaneous psychokinesis) est consultable, avec plus de 90 paramètres dédiés à chaque cas.

  • Une carte interactive des cas référencés permet de visualiser spatialement les phénomènes enregistrés.

  • Une section “Théories” rassemble des modèles explicatifs : entre autres, la Théorie de l’Information Pragmatique (MPI), des approches hyperdimensionnelles, et des cadres inspirés par la théorie quantique généralisée (GQT).

Pourquoi ce projet intéresse le CIRCEE

  • Il structure de façon académique des phénomènes souvent laissés à des récits anecdotiques : Macro-PK permet de documenter scientifiquement ces événements.

  • Il favorise une recherche collaborative : chercheurs, cliniciens, témoins ou personnes intéressées peuvent participer activement à l’enrichissement de la base.

  • Il offre un outil d’analyse statistique pour interroger les corrélations entre expériences exceptionnelles, contexte historique, et profils des “agents psychiques”.

  • Il permet une réflexion épistémologique sur la nature du “réel” : Macro-PK aide à penser les limites et les implications des phénomènes “psi” majeurs.

👉 Invitation : si vous travaillez sur les expériences exceptionnelles (poltergeists, médiumnité, lévitation, etc.), le site Macro-PK est une ressource majeure. Inscrivez-vous, explorez la base, proposez des cas, et participez aux débats théoriques et méthodologiques.

Pour découvrir ce projet : https://www.macropk.org

Réflexions sur les Telepathy Tapes et le pseudo-scepticisme

Présentation des Telepathy Tapes
Les Telepathy Tapes (TTT) sont une série de podcasts lancée fin 2024, qui explorent la télépathie, les expériences psi et les pratiques d’accompagnement de personnes dites “nonspeakers” (non verbales ou ayant des difficultés de communication verbale). La série se distingue par sa rigueur méthodologique et sa volonté d’ouvrir un espace de parole respectueux, où la recherche scientifique et l’expérience clinique se croisent. Les épisodes mêlent témoignages, analyses de protocoles expérimentaux et discussions autour des implications thérapeutiques et existentielles des expériences télépathiques.

Article récent dans le Mindfield Bulletin
Un article publié sur le Mindfield Bulletin intitulé In Defense of the Telepathy Tapes: Reflections on Pseudo-Skepticism and the “Impossibility” of Psi revient sur la réception critique de cette série. L’auteur, David S. B. Mitchell, souligne que certaines critiques relèvent d’un pseudo-scepticisme : elles rejettent d’emblée la possibilité des phénomènes psi, indépendamment de la rigueur des protocoles et de la méthodologie scientifique employée.

L’article plaide pour une approche ouverte et rigoureuse : ce n’est pas la plausibilité subjective d’un phénomène qui détermine sa validité, mais la qualité des observations et des expérimentations. Mitchell rappelle également que cette posture sceptique extrême marginalise souvent les études sur le psi, alors que de nombreux chercheurs (Charles Tart, Marcelo Truzzi, Jeffrey Kripal) ont montré l’importance d’adopter une ouverture critique, méthodologique et empathique.

Implications cliniques et éthiques
Au-delà du débat scientifique, l’article met en avant l’importance de l’approche éthique : écouter profondément les personnes concernées, notamment les nonspeakers et leurs aidants, sans présumer de l’impossibilité de leurs expériences. Cette ouverture peut favoriser un accompagnement plus respectueux, permettre une intégration des expériences extraordinaires dans le parcours de vie des personnes et enrichir la compréhension clinique des phénomènes psi.

L’article est disponible en anglais en cliquant ici, et nous vous proposons sa traduction française ci-dessous :

Traduction française de l’article

Lancé fin 2024, le podcast à succès « The Telepathy Tapes » (ou simplement TTT) a suscité des réactions très contrastées, allant de critiques généralement négatives (par exemple, Jarry, 2024 ; Marriott, 2025 ; Novella, 2025 ; Price, 2025) à des éloges dithyrambiques (par exemple, Morgan & Sobhani, 2025 ; Noël, 2025 ; Rogan, 2025 ; Scheurman, 2025 ; Weiler, 2025). TTT ouvre non seulement la voie à de nouvelles investigations et au développement de protocoles pour étudier la télépathie et d’autres capacités humaines avancées (Tarrant, 2025, § 1 ; Powell, 2024 ; Powell & Williams, 2024), mais attire également notre attention sur la possibilité d’une communication non locale entre les humains et d’autres entités de notre écosystème. De ce fait, cette série de podcasts et ses dérivés offrent un espace propice à une véritable curiosité et à une exploration respectueuse. Voilà ce qui caractérise la science ouverte et la compréhension mutuelle. Compte tenu de l’impact et du potentiel considérables de ce podcast, je me propose ici de revenir sur la culture acerbe et hostile aux phénomènes paranormaux qui a entouré son accueil négatif.

Attaques anti-parasites contre l’« impossible »

Le scientisme est un système de croyances qui privilégie les méthodes scientifiques de connaissance, d’évaluation et d’expérimentation de la réalité par rapport à tous les autres modes d’investigation. Il peut restreindre prématurément et négativement le seuil de tolérance (c’est-à-dire la mesure dans laquelle on est disposé à considérer des informations qui remettent en question ses idées préconçues sur le fonctionnement du monde ; Barušs & Mossbridge, 2017 ; Haynes, 1980). À cause du scientisme, les disciplines marginales (Mitchell, 2024), représentatives de l’anomalie et de l’anti-structure (Hansen, 2000), ont souvent été considérées comme pseudoscientifiques et indignes d’étude, tant dans le milieu universitaire qu’en dehors (par exemple, Bauer, 2014a).

En raison du scientisme, les disciplines marginales, représentatives de l’anomalie et de l’anti-structure, ont souvent été qualifiées de pseudo-scientifiques…

La pratique insidieuse du pseudo-scepticisme, que feu le professeur de sociologie Marcelo Truzzi aborde ainsi, contribue à marginaliser davantage ces domaines d’étude :

Au fil des ans, j’ai dénoncé le mésusage du terme « sceptique » lorsqu’il est employé pour désigner tous les critiques des affirmations d’anomalies. Hélas, ce terme a ainsi été employé à tort aussi bien par les partisans que par les détracteurs du paranormal. Certains ont même fait la distinction entre sceptiques dits « modérés » et « rigides », et j’ai en partie remis au goût du jour le terme « zététique » [du grec zētein, signifiant « chercher ou enquêter »] en raison de ce mauvais usage. Mais je pense aujourd’hui que les problèmes engendrés dépassent le simple cadre terminologique et qu’il est nécessaire de rectifier la situation. Le terme « scepticisme » désignant à proprement parler le doute plutôt que le déni – l’incrédulité plutôt que la croyance –, les critiques qui adoptent une position négative plutôt qu’agnostique, tout en se qualifiant de « sceptiques », sont en réalité des pseudo-sceptiques et se sont, à mon sens, approprié indûment conféré ce titre. (Truzzi, 1987, § 1, souligné par l’auteur)

Le « pseudo-sceptique » de Truzzi est fondamentalement identique au « sceptique autoproclamé » du chimiste et ancien rédacteur en chef du Journal of Scientific Exploration, Henry Bauer (Bauer, 2013, p. 690). De plus, ces deux termes englobent plus spécifiquement l’« auteur anti-psi », qui tend à ne pas remettre en question les phénomènes psi ni à explorer davantage l’espace cognitif autour du sujet (par exemple, la capacité négative, Evrad & Beauvais, 2020), mais plutôt à adhérer à une certitude illusoire selon laquelle les affirmations parapsychologiques sont dénuées de tout fondement (Cardeña, 2019, p. 593). De même, comme le souligne Bauer (2014b), les approches fondées sur le scientisme et un scepticisme autoproclamé sont des tentatives de « créer de toutes pièces une certitude qui n’existe pas » (p. 493).

À titre d’exemple, nous nous référons aux propos des professeurs de psychologie et auteurs anti-psi de renom, Arthur S. Reber et James E. Alcock. Dans deux commentaires portant sur la méta-analyse des effets psi réalisée par le célèbre parapsychologue Etzel Cardeña (2018), les auteurs affirment que « les affirmations de la parapsychologie sont fausses » (Reber & Alcock, 2019, § 4) et que le psi est « impossible » (Reber & Alcock, 2020, p. 391), essentiellement parce que ces phénomènes contredisent leur vision du monde, apparemment scientiste. De plus, ils en concluent de manière catégorique que « …les principes bien établis de la science moderne… excluent l’existence du psi. Ce n’est qu’une illusion élaborée… » (Reber & Alcock, 2020, p. 398). De telles remarques pourraient témoigner de la croyance illusoire de ces auteurs anti-psi selon laquelle ils détiennent le monopole de la compréhension de la réalité. Heureusement, plusieurs chercheurs, dont Cardeña lui-même, ont rédigé des réfutations pertinentes des affirmations fragiles de Reber et Alcock (par exemple, Cardeña, 2019 ; Westcombe, 2019).

Ce pseudo-scepticisme est en partie analysé à travers les propos du regretté et éminent physicien et spécialiste des études de la conscience, Charles Tart (1937-2025). Évoquant des images de capacités psychiques de personnes non verbales diffusées il y a quelques années par la psychiatre Diane Hennacy (Powell, 2014), Tart a judicieusement émis l’hypothèse que les médias tenteraient assurément de discréditer de telles preuves (Tart, 2014, p. 32).

Malheureusement, ses propos étaient et restent pertinents, comme l’illustrent les exemples suivants.

Jonathan Jarry (13 décembre 2024), se présentant comme un vulgarisateur scientifique, a lancé des attaques ad hominem contre Diane Hennacy – elle-même une figure centrale de la recherche sur les personnes non-communicatrices et un personnage important des enregistrements paranormaux (par exemple, Duggan, 2020 ; Powell, 2015, 2016) – en jetant le discrédit sur sa réputation professionnelle et en affirmant que son droit d’exercer la médecine était caduc. Il a également tenu des propos erronés sur la parapsychologie, déclarant par exemple que, depuis deux siècles, les « sceptiques » (par. 16) ont prouvé à maintes reprises que les phénomènes psi n’ont rien de scientifiquement substantiel. Avec perspicacité, Hennacy a co-écrit une réponse critique à nombre des affirmations infondées et non étayées de Jarry concernant sa carrière et la parapsychologie (Powell et Williams, 2024). Malgré ces efforts, les tentatives constantes de nier et de discréditer les parapsychologues, les chercheurs et la variété des phénomènes paranormaux abordés dans la série de podcasts illustrent une communauté anti-psi claire et toujours présente.

À juste titre, le psychologue et auteur Stuart Vyse, du Skeptical Inquirer, a affirmé que TTT « est une véritable mine de croyances pseudo-scientifiques » (Vyse, 2025, paragraphe 2). Cette déclaration s’accompagne d’une affirmation pour le moins déconcertante : son travail (considéré comme entièrement consacré à l’accompagnement d’enfants atteints d’autisme sévère) aurait donc été vain, car TTT était non seulement extrêmement populaire, mais véhiculait des informations qu’il jugeait anti-scientifiques. Il a avancé cette affirmation sans même avoir écouté les enregistrements à l’époque. De telles déclarations à courte vue et mélodramatiques vont à l’encontre de toute critique raisonnée et équilibrée.

Faisant écho à la vision catastrophiste de Vyse, James Marriott du Sunday Times a hypocritement déclaré que les Tapes sont « animées par le mépris de toutes les valeurs qui sous-tendent la science : le respect des preuves, la volonté de se tromper, l’engagement envers la vérité objective plutôt qu’envers ce que l’on souhaiterait voir vrai » (Marriott, 2025, § 2). De manière beaucoup moins condescendante, mais tout aussi critique, Mattha Busby, auteur pour Vice, conclut que l’attrait de TTT provient du désir de son public pour des « réponses d’une simplicité séduisante » à des « questions incroyablement complexes » (Busby, 2025, § 10), banalisant ainsi la pertinence de l’émission et l’intelligence de ceux qui la trouvent captivante.

Pour contextualiser l’anxiété et l’acrimonie qui semblent imprégner l’esprit pseudo-sceptique ou cynique, nous nous tournons vers les réflexions du professeur de religion comparée Jeffrey Kripal sur le soi protégé – c’est-à-dire une conception de soi plus « dense » et protégée, perçue comme sécurisée et à l’abri des influences extérieures (par exemple, les phénomènes paranormaux), et qui s’oppose à un soi plus perméable (Bialik & Cohen, 2025, 47:56-48:15). Kripal suggère que, d’une part, le soi protégé a largement empêché la psyché collective occidentale d’accéder à l’information de la même manière que les cultures traditionnelles (par exemple, la télépathie entre humains et animaux), mais que, d’autre part, il l’a également protégée d’être affectée ou « hantée » par diverses influences potentiellement problématiques (Bialik & Cohen, 2025, 48:24). En effet, Bialik elle-même remarque que beaucoup craignent le type de réalité que dépeint TTT, tout comme d’autres, aux convictions diverses quant à l’existence des phénomènes psi (par exemple, Rogan, 2025 ; Schick, Jr. & Vaughn, 2014, p. 199), s’interrogent sur leur potentiel néfaste s’ils sont utilisés à des fins malveillantes. De même, l’éminent parapsychologue Jeffrey Mishlove rapporte que lorsqu’il a demandé à Arthur C. Clarke s’il croyait ou non à la perception extrasensorielle, ce dernier a répondu : « Non, je ne crois pas à la perception extrasensorielle car je ne veux pas que quiconque lise dans mes pensées » (Mishlove, 2025, 24:00-25:00). Tel est le soi protégé.

Depuis la naissance de la psychologie, des efforts ont été déployés pour préserver cette discipline de son prédécesseur perçu comme problématique (à savoir, la recherche parapsychologique ; Alvarado, 2014 ; Coon, 1992), un travail de délimitation des frontières (c’est-à-dire la tentative de définir des catégories distinctes de ce qui est et de ce qui n’est pas considéré comme un sujet d’étude disciplinaire valable). Par exemple, au moins depuis Freud (Barušs & Mossbridge, 2017), les membres de la profession se sont retrouvés à commenter et à contester l’importance de la communication télépathique (par exemple, Rogo, 1989).

Cette tension est également illustrée par les remarques de Truzzi (1987) selon lesquelles, dès qu’il existe une simple possibilité que des preuves aient été fabriquées ou truquées, les pseudo-sceptiques ont tendance à rejeter l’ensemble du sujet d’étude. Il est important de noter que Truzzi était cofondateur du Comité pour l’étude scientifique des affirmations paranormales, ou CSICOP, qui était l’incarnation précédente du Comité pour l’enquête sceptique (par exemple, Hansen, 1992 ; Irwin, 2007).

Le fait qu’il se soit profondément désintéressé du scientisme, de l’engagement anti-psi et de la pensée de groupe propres à l’organisation, et qu’il ait finalement démissionné, est donc tout à fait remarquable (voir par exemple McLuhan, 2013 ; Playfair, s.d.). De plus, comme le soutiennent Barušs et Mossbridge (2017), la pensée de groupe érode l’esprit critique. Parmi ses conséquences figurent le pseudo-intellectualisme hypocrite et la pensée pseudo-scientifique que les militants anti-psi projettent sur les domaines marginaux qu’ils dénigrent (voir par exemple Marriott, 2025). Ces tensions sont sans doute illustrées par la réaction négative suscitée par TTT.

Pour aborder ces problématiques dans leur ensemble, je me réfère souvent à ce que Cardeña (2015) a qualifié avec justesse de « peur insupportable du psi » (p. 601). Pour un esprit enclin au pseudo-scepticisme ou au scientisme, cette peur peut se traduire par une réaction excessivement généralisée et hypervigilante face à toutes sortes de menaces imaginaires. Plutôt que de « penser de manière impossible », comme le préconise Kripal (c’est-à-dire en ne réduisant pas un phénomène à sa propre vision du monde ; Bialik & Cohen, 2025, p. 32:00-32:05 ; Kripal, 2024), ou de réviser leur propre pensée en fonction des preuves disponibles (par exemple, French, 2021), ces psychés extrêmement protégées ont tendance à se réfugier dans leurs propres préjugés, jugeant des capacités et des phénomènes tels que la télépathie « impossibles » (par exemple, Reber & Alcock, 2020, p. 391 ; Westcombe, 2019, p. 619). L’accueil négatif réservé aux Enregistrements illustre parfaitement ce scénario.

La Voie la Plus Belle, la Plus Utile et la Plus Émancipatrice

Heureusement, le projet et la perspective TTT, si je puis me permettre, s’intéressent moins aux problèmes qu’aux potentiels, comme le développement continu d’une culture qui soutient… Les expériences et les capacités des personnes ne parlant pas la télépathie, ainsi que la transformation des efforts pseudo-sceptiques et pseudo-intellectuels en résultats globalement bénéfiques, sont des sujets d’actualité. Cardeña (2019, p. 597), par exemple, conclut sa réfutation de l’affirmation de Reber et Alcock (2020) selon laquelle la télépathie est impossible en citant William James, considéré comme le fondateur de la psychologie américaine, qui estimait lui-même qu’il s’agissait d’une tromperie ultime contre la compréhension de la réalité que de classer un phénomène dans le domaine de l’impossibilité. La conception de James rejoint globalement l’analyse de Kuhn (2012) sur une science révolutionnaire ou extraordinaire qui intègre l’anormal plutôt que de le nier.

Contestant le rejet catégorique et l’« exclusion réflexe » de la télépathie chez les personnes ne parlant pas la télépathie, le psychologue cognitiviste et membre du projet TTT, Jeff Tarrant, affirme avec justesse que « la frontière entre science et pseudoscience se définit avant tout par la rigueur méthodologique, et non par la plausibilité perçue d’un phénomène ». (2025, § 1). Quelles que soient ses préférences ou sa position, tout chercheur travaillant dans des disciplines marginales gagnerait à appliquer ce principe.

De plus, comme le souligne le journaliste spécialisé en parapsychologie Craig Weiler, le travail de Ky Dickens, créatrice du TTT, vise à :

« démontrer la prévalence de la télépathie chez les personnes non-communicatrices, l’impact de la découverte de cette communauté négligée et incomprise, la manière dont elle réagit aux tabous culturels et la façon dont elle lutte contre les préjugés obsolètes concernant l’utilisation des tableaux d’orthographe. C’est une histoire essentielle qui mérite d’être racontée.» (Weiler, 2025, § 7)

Weiler s’oppose également à l’idée que les enregistrements et le Dr Hennacy devraient être soumis à des critères irréalistes de preuve extraordinaire. Une telle attitude relève d’une utilisation pseudo-sceptique du critère de Sagan pour attaquer les affirmations parapsychologiques (par exemple, Hines, 1988, p. 78). Le critère (à savoir que les affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires ; Sagan, 1979, p. 73) est une reformulation d’une affirmation (à savoir que les affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires ; Deming, 2016 ; Truzzi, 1975) qui remonte au moins à Truzzi lui-même et, sans doute, bien plus loin (Deming, 2016). Cependant, non seulement Sagan n’a pas clairement défini ce qui constitue un cas extraordinaire (Deming, 2016), mais immédiatement après avoir énoncé ce critère désormais célèbre, il a déclaré : « Je crois que l’extraordinaire doit absolument être recherché » (Sagan, 1979, p. 73, c’est nous qui soulignons). De nombreux partisans du soi-disant scepticisme (par exemple, les Guerilla Skeptics of Wikipedia, alias GSoW ; Buyniski, 2018 ; Ford, 2025 ; Palmer, (2018 ; Science, Technology, and the Future, 2020) semblent avoir oublié cet avertissement.

À titre d’exemple, l’article Wikipédia sur TTT est largement critique à l’égard de l’émission (par exemple, contributeurs Wikipédia, 2025b, paragraphe 1 ; contributeurs Wikipédia, 2025a, paragraphe 1), s’inscrivant ainsi dans le modus operandi du mouvement dit sceptique (par exemple, Loxton, 2013) et du GSoW en général. Ceux qui souhaitent protéger la science ouverte et la diffusion d’informations factuelles feraient bien de se renseigner sur ces efforts anti-scientifiques.

Je pense que reconnaître sincèrement la peur existentielle liée aux phénomènes psi et mettre en place des pratiques holistiques et bienveillantes pour y faire face constituent des conditions à la fois suffisantes et nécessaires à un véritable changement.

Il faut reconnaître que les pseudo-sceptiques (du moins en apparence), les défenseurs des personnes autistes, les scientifiques et d’autres semblent s’accorder sur le fait que le traitement éthique des personnes autistes télépathes non verbales mérite la plus grande attention. De même, Kripal souligne que des personnes comme lui (c’est-à-dire celles qui possèdent des qualifications et une expertise universitaires considérables) peuvent créer un espace où les personnes non verbales peuvent partager leurs capacités et leurs expériences, ce qui peut mener à une forme de guérison (Bialik & Cohen, 2025, 49:35-49:48). Par exemple, un documentaire à venir (Noël, 2025 ; Rogan, 2025) basé sur le podcast mettra en lumière les travaux de chercheurs tels que Hennacy, Tarrant et Mossbridge, qui s’engagent dans ce type d’accompagnement.

Il convient de rappeler que la remise en cause des principes établis de la science dominante (par exemple, le matérialisme réductionniste extrême ; Cardeña, 2025) est précisément ce qui a engendré les changements nécessaires au sein du monde universitaire (Westcombe, 2019). Il serait également judicieux de méditer sur la mise en garde d’Hennacy : pour faire progresser la science, on ne peut se contenter de rejeter des phénomènes (Mishlove, hiver 2024 ; Mishlove, 2024) ni de nier le potentiel des personnes qui ne s’expriment pas (par exemple, Mishlove et Vadnais, 2025) lorsque notre vision du monde est remise en question. Ainsi, je pense que la reconnaissance sincère de la peur existentielle du psi et la mise en place de pratiques holistiques et constructives pour y faire face constituent des conditions à la fois suffisantes et nécessaires à un véritable changement.

Comme le démontrent des initiatives telles que « Sceptique envers les sceptiques », il appartient à ceux d’entre nous qui respectent et soutiennent les disciplines marginales de s’autonomiser. Une partie de cette mission consiste à comprendre et à déraciner les tentatives pseudo-sceptiques et pseudo-scientifiques visant à discréditer et à nier des phénomènes valides et anormaux. Étant donné que les capacités psychiques des personnes non-communicatrices illustrent l’immensité du potentiel humain, il convient de les soutenir et de développer leurs capacités de la manière la plus éthique et holistique possible.

Enfin, suivant l’appel de Dickens à « évoluer comme les non-communicatrices disent que nous le pouvons et le devons » (Dickens, 2025, 36:08-36:12), et à aborder toute recherche impliquant des non-communicatrices de la manière « la plus belle, la plus utile et la plus valorisante » (Shetty, 2025, 17:08-17:12), nous devons les écouter attentivement, ainsi que leurs aidants et les chercheurs qui les défendent, et enfin, mais surtout, ces parts cachées et potentiellement négligées de nous-mêmes.

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Bauer, H. H. (2014b). Les chamans du scientisme : créer de toutes pièces la certitude là où il n’y en a pas. Journal of Scientific Exploration, 28(3), 491-504. https://journalofscientificexploration.org/index.php/jse/article/view/716

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Busby, M. (20 mars 2025). Le problème des « enfants magiques » des enregistrements de télépathie. Vice. https://www.vice.com/en/article/telepathy-tapes-podcast-autism/

Buyniski, H. (10 mai 2018). Wikipédia : Pourrie jusqu’à la moelle ? Skeptical About Skeptics. https://skepticalaboutskeptics.org/wikipedia-captured-by-skeptics/wikipedia-rotten-core/

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personne faisant des soins énergétiques

Les pratiques de soin énergétique en France : phénoménologie et processus psychiques dans les thérapies alternatives

De multiples dispositifs de soins, dits alternatifs, sont organisés par des personnes qui déclarent posséder un don de guérison. Un nombre croissant de patients en quête de soins se dirige vers ces dispositifs de plus en plus présents dans le paysage thérapeutique. Nous proposons, dans cet article, d’explorer la dynamique psychique sous-jacente à ce don, afin de mieux en comprendre les enjeux intrapsychiques et intersubjectifs

Recherche sur la transe et les vécus de renaissance

Nous transmettons cette annonce d’un étudiant en doctorat

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Bonjour,


Je réalise une thèse en psychologie à l’Université de Lorraine (encadrée par Thomas Rabeyron et Ariane Bazan) qui porte sur les thérapies utilisant les états non ordinaires de conscience ou états de transe (psychédéliques, techniques de respiration, hypnose, etc).


Je m’intéresse plus spécifiquement aux vécus de naissance ou de renaissance (qu’il s’agisse de sensations purement physiques, de manifestations symboliques ou d’un ressenti global) dans ces états non ordinaires de conscience.


Si vous êtes concerné par ce vécu et souhaitez en témoigner, vous pouvez me contacter à l’adresse et***********@gm***.com.
Nous pourrons alors convenir d’un entretien téléphonique (d’une durée de 45m en moyenne).


Toute donnée recueillie restera strictement confidentielle et anonyme.

Merci d’avoir pris le temps de me lire et merci d’avance aux personnes qui répondront à cette annonce !
Etienne Artru

 

Le sommeil d’un performeur de l’extrême. Dormir huit jours et sept nuits, assis, sans bouger, enfermé dans une sculpture

Interaction Psyché-Matière et rTMS

Une nouvelle étude portant sur les perceptions psi sera publiée prochainement dans la revue de psychologie cognitive et de neurosciences Cortex. A noter qu’il s’agit d’une excellente revue du domaine, ce qui témoigne de la qualité de cette étude. Celle-ci vise à catalyser les perceptions psi à partir de l’hypothèse que le cerveau « filtre » de telles perceptions. L’utilisation d’une méthode de stimulation appelée rTMS a permis alors une inhibition de certaines zones cérébrales dans le but de limiter les effets de ce « filtre » et donc de potentialiser les perceptions psi, ce qui a effectivement été confirmé par des résultats significatifs sur le plan statistique. Ces résultats sont très encouregeants car ils permettent d’envisager que les perceptions psi pourraient être « augmentées » par l’intermédiaire de certaines méthodes de stimulations, permettant ainsi potentiellement d’aller au-delà des difficultés de reproductibulité actuellement rencontrées en ce domaine.

L’article est disponible à cette adresse. Vous trouverez ci-dessous le résume

 

Abstract

A major barrier to acceptance of psi is that effects are small and hard to replicate. To address this issue, we developed a novel neurobiological model to study this controversial phenomenon based upon the concept that the brain may act as a psi-inhibitory filter. Our previous research in individuals with frontal lobe damage suggests that this filter includes the left medial middle frontal region. We report our findings in healthy participants with rTMS induced reversible brain lesions. In support of our a priori hypothesis, we found a significant psi effect following rTMS inhibition of the left medial middle frontal lobe. This significant effect was found using a post hoc weighting procedure aligned with our overarching hypothesis. This suggests that the brain may inhibit psi and that individuals with neurological or reversible rTMS induced frontal lesions may comprise an enriched sample for detection and replication of this controversial phenomenon. Our findings are potentially transformative for the way we view interactions between the brain and seemingly random events.

Le psy de l’inexpliqué

Entretien avec Thomas Rabeyron lors de l’emission Egosystème, le 23 septembre 2023, sur la radio Suisse RTS.

Descripitif : Le 28 septembre 2023 sera la journée mondiale des soins palliatifs ! Lʹoccasion pour Palliatifs Vaud dʹorganiser une journée sur les expériences de mort imminente. La science les étudie, comme dʹautres faits inexpliqués.  Thomas Rabeyron est psychologue clinicien et enseignant. Il a créé un institut pluridisciplinaire dʹétudes et dʹécoute afin de mieux comprendre les expériences exceptionnelles. L’entretien est consultable gratuitement à cette adresse :

Hartung Study dans Le Monde

Présentation dans Le Monde des résultats de la Hartung Study à laquelle Thomas Rabeyron a participé :