Accueil > Recherche > Communications > Un enjeu de la psychologie anomalistique : l’expérience de hantise
Ce texte est la version rédigée de l’exposé de Renaud Evrard préparé pour le congrès de la Société Française de Psychologie tenu à Toulouse le 18 juin 2009, sur le thème « Psychologie et enjeux de société », dans un symposium portant sur « L’apport potentiel de la parapsychologie à la psychologie », organisé par le psychologue Ciaran O’Keeffe.
Expérience de hantise et inquiétante étrangeté
« Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur », disait la marquise du Deffand, une femme de lettres du XVIIIe siècle. C’est une attitude paradoxale qui est signalée de la sorte. Malgré toute la rationalité de cette incroyance, le fait de parler de spectres, de poltergeists, de maison hantée, de revenants, donnent encore des frissons. Cela nous renvoie à des images assez effrayantes, aux séquences d’horreur du film Les Autres ou L’Orphelinat, ou aux scènes amusantes et ridicules des chasseurs de fantômes baptisés Ghostbusters. Il suffirait peut-être de trois petits coups semblant venir du mur, sans raison apparente, pour que les émotions nous gagnent.
Chez Freud lui-même (1919/2001), la maison hantée est l’exemple le plus frappant de ce qu’il appelle l’inquiétante étrangeté (unheimlich), c’est-à-dire le doute suscité lorsqu’un objet qui nous est familier prend soudainement vie. Mais Freud ne fera pourtant pas l’étude des récits de maison hantée, « parce que ici l’étrangement inquiétant est trop mêlé à l’effroyable et est en partie recouvert par lui. » (Freud, 1919/2001, p. 99).
La peur des fantômes, partagée même par les sceptiques, pourrait être l’explication au manque d’études sur ces questions. Il y en aurait d’autres. On pourrait aussi dire qu’il y a très peu de personnes qui ont l’impression de vivre dans un lieu hanté, d’entendre des bruits de sources inconnus, de voir des objets se déplacer tout seul, bref, de faire « l’expérience de hantise ».
Or, quand on regarde les sondages, on se rend compte qu’une personne sur 10 avoue « avoir vu ou senti la présence d’un fantôme » et que 14 % déclarent être allés « dans une maison que l’on ressent comme hantée » (Catala, 2004, p. 173-174). Bien évidemment, comme dans tous les sondages en général, la formulation des questions influe beaucoup sur les réponses. Mais ces chiffres semblent assez constants et permettent d’affirmer que l’expérience de hantise est universelle, puisque rapportée dans tous les pays par des individus de toutes les classes sociales.
Henri Faure et les zones spatiales hallucinogènes
S’il y a bien des gens qui rapportent ces expériences, on peut encore penser qu’il ne s’agit que de menteurs, de victimes d’illusions ou simplement de fous hallucinés. Il y a eu au début du XXe siècle plusieurs psychopathologues, comme Grasset, qui se rendaient dans des maisons supposées hantées pour détecter qui était le sujet hystérique à l’origine de la rumeur. Plus proche de nous, le psychiatre Henri Faure (1966, p. 199-200) s’est rendu à plusieurs reprises dans ces lieux, et a conclu qu’il n’y avait pas que très rarement de la psychopathologie... C’est qu’il suspectait surtout la fraude, notamment pour avantager la spéculation immobilière !
Henri Faure a néanmoins proposé quelques hypothèses pour essayer de comprendre pourquoi des personnes apparemment « saines » et dignes de confiance se mettaient à se croire hantées. Il s’interrogeait plus précisément sur le rôle du lieu, sur le fait que ces « perceptions imaginaires », comme il les appelait, s’agrippent à certains endroits précis.
Sa première idée était que les sites que nous observons possèdent un contenu manifeste – tel mur, tel meuble – et un contenu latent qui le dédouble. Et ce contenu latent serait « personnalisé », créant des « zones spatiales hallucinogènes » propres à chacun (Faure, 1965, p. 111).
Cette idée se généralise dans une nouvelle description de ce qu’est une hallucination : au lieu d’être une perception sans objet à percevoir, d’être une projection hors du champ de la conscience d’un fantasme, l’hallucination impliquerait simultanément un remaniement des contenus réels de l’espace qui accompagne la formulation de l’objet imaginaire et permet son « existence » (Faure, 1965, p. 112). C’est-à-dire que l’hallucination du fantôme viendrait prendre appui sur le décor concret d’un lieu.
Faure dit que, dans des circonstances où le champ de conscience hallucinatoire et le champ spatial sont en adéquation, l’analyse simultanée des contenus de l’un et de l’autre permet d’aboutir à une compréhension remarquablement dynamique de ce qui se passe. Selon lui, cela illustre « le manque à gagner » d’une interprétation de l’hallucination en termes d’évanescence psychique « non impliquée par nature dans la stabilité des perceptions sensibles » (Faure, 1965, p. 113).
Le protocole de Schmeidler
Faure ne s’est jamais vraiment donné les moyens de tester son hypothèse. Ce sont d’abord des parapsychologues qui ont mis au point un protocole original pour tester si des individus différents vivraient les mêmes expériences inhabituelles dans les mêmes pièces d’une maison réputée hantée (Schmeidler, 1966 ; Moss & Schmeidler, 1968 ; Maher & Schmeidler, 1975). La psychologue et parapsychologue Gertrude Schmeidler, connue pour ses travaux sur les effets de la croyance (et malheureusement décédée en 2009), avait été contactée par une famille se disant hantée. Avec leur assentiment, elle a demandé à un architecte de faire un plan quadrillé de la demeure au 1/8e. Puis ce plan fut donné aux trois membres de la famille qui pensaient vivre dans cette maison hantée. Ils devaient marquer les endroits où les phénomènes de hantise s’étaient produits. Elle leur distribua également plusieurs questionnaires leur permettant de décrire la personnalité du fantôme selon une liste d’adjectifs, son apparence physique (poids, âge, etc.) ainsi que son activité à partir d’une liste de verbes. Elle obtint donc une description de la hantise sous quatre aspects : localisation, personnalité, apparence physique et activités.
Puis elle demanda à la famille d’évacuer les lieux. Évidemment, elle fit un dernier tour d’inspection pour vérifier qu’aucun indice flagrant n’avait été laissé, comme par exemple un panneau où on pourrait lire : « Le fantôme était là ! ». Alors, elle fit visiter la maison par un groupe de personnes qui n’y avaient jamais mis les pieds auparavant. Parmi celles-ci, certaines pensaient avoir la capacité de « sentir » les fantômes, d’autres non. Ces personnes étaient munies d’un plan des lieux leur indiquant comment parcourir toute la maison. Tout au long de leur itinéraire, du jardin au grenier, ces visiteurs devaient noter toutes leurs perceptions étranges, où ils les percevaient, et aussi les informations qu’ils en dégageaient quant aux caractéristiques du fantôme. L’expérimentatrice obtint des données lui permettant de comparer les perceptions de la famille et celle des visiteurs. Les résultats obtenus montrèrent que les descriptions des visiteurs se rapprochaient de celles de la famille plus souvent que ce qui est attendu du hasard, tant pour repérer où se produisaient les phénomènes que pour faire le portrait du supposé fantôme. Malheureusement, le nombre de sujets dans les premières études était dramatiquement faible : 9 en 1966 et seulement 6 en 1968. Comparativement, une réplication récente et améliorée a trouvé des résultats similaires en réunissant 678 participants dans un château réputé hanté (Wiseman et al., 2003).
L’approche de la psychologie anomalistique
C’était bien la première fois que l’expérience de hantise se laissait quantifier. Les statistiques montrent donc que nous sommes doués pour vivre des sensations de hantise au même endroit. Mais comment interpréter cela ? Les scientifiques ont suggéré de nombreux facteurs pouvant être responsables de ces résultats. Certains ont dit que ces lieux étaient vraiment hantés, et que les personnes ressentaient la présence effective d’une entité désincarnée (Roberts, 1990). D’autres ont avancé que des indices dans le décor avaient pu favoriser une expérience de hantise. D’autres ont cherché à savoir si certains phénomènes physiques comme les champs magnétiques locaux (Roll & Persinger, 2001), les ondes sonores de basse fréquence (Tandy, 2000 ; Tandy & Lawrence, 1998) ou encore la radioactivité (Radin & Roll, 1994) n’influenceraient pas nos perceptions.
Cette expérience parapsychologique ouvrait donc un champ nouveau : l’étude sur le terrain des expériences de hantise indirectement provoquées. Au lieu d’en avoir peur, il s’agissait de se donner les moyens de recueillir ces expériences dans des conditions contrôlées mais « valides », c’est-à-dire amener la rigueur laboratoire au plus proche d’une situation réelle. L’étude de la hantise contribue potentiellement à notre compréhension théorique sur la façon dont certains phénomènes, comme les hallucinations, les suggestions et l’influence de notre environnement, opèrent dans des conditions naturelles.
Il a fallu attendre le développement de la psychologie anomalistique, fin des années 80, pour que d’autres psychologues s’emparent de ce protocole et mettent en place des expérimentations systématiques. La psychologie anomalistique est une sous-discipline de la psychologie spécialisée dans l’étude des croyances et expériences « anomales » (ou « paranormales ») en termes de concepts psychologiques traditionnels. Le pari de cette discipline est donc que toutes les expériences anomales pourront être réduits à la psychologie actuelle ou à venir. Je vais vous présenter brièvement plusieurs recherches dans ce domaine.
Lange et Houran (1997) ont monté des expériences où ils font visiter un théâtre à deux groupes de personnes. A l’un des groupes, ils annoncent que le théâtre est « hanté ». A l’autre, qu’il est simplement en rénovation. Les personnes croyant visiter un lieu hanté ont décrit plus de perceptions étranges que les autres. Lange et Houran (1998, 2001) expliquèrent cela par notre tendance naturelle à interpréter des « stimuli ambigus » en fonction du contexte, c’est-à-dire à mettre du sens sur tous les bruits indistincts, les formes vagues, les odeurs non reconnus, en les transformant en bruits de pas, en silhouettes furtives, en odeur de souffre... Et comme chacun se fait facilement une représentation de la maison hantée, notre imaginaire fantomatique peut facilement déborder sur le monde extérieur. Ces auteurs ramènent donc la hantise à une illusion due à l’intolérance à l’ambiguïté liée à des variables contextuelles comme la suggestion.
Dans la recherche de Wiseman, Watt, Stevens, Greening & O’Keeffe, publiée dans The British Journal of Psychology en 2003, il s’agit d’enregistrer les expériences inhabituelles vécues par les visiteurs d’un château réputé hanté, transformé en musée. Le protocole est essentiellement le même que celui de Schmeidler, avec la même ambiance suggestive lors de l’explication de la consigne. 46,5 % des participants dirent avoir eu au moins une expérience inhabituelle. Les deux tiers des expériences étaient des ressentis de variation inhabituelle de la température, et le dernier tiers correspondait à des ressentis de vertiges, maux de têtes, malaises, étouffements, la pression d’une certaine « force », une odeur dégoûtante, une sensation de présence et des émotions intenses. Ces ressentis étranges sont tout de même éloignés des observations d’apparitions, de déplacements inexpliqués d’objets ou de coups dans les murs. D’ailleurs, seuls 3 % des participants attribuèrent avec certitude leur ressenti à la présence d’un fantôme, et 10 % dirent que c’en était peut-être un. Même quand l’expérience fut renouvelée dans un lieu plus intimiste, la majorité des gens n’étaient pas convaincus d’avoir affaire à un fantôme malgré le récit de quelques observations encore plus étranges.
Ce qui est plus étonnant est que les participants avaient rapporté significativement plus d’expériences dans les pièces du château réputées les plus hantées, sans que cela ne soit corrélé avec leur connaissance antérieure des lieux. Les pièces supposées hantées montraient une variance d’activité magnétique significativement plus élevée que dans les autres. Cet effet ne fut pas répliqué dans une expérience similaire conduite par les mêmes auteurs. En revanche, d’autres facteurs environnementaux furent corrélés avec le nombre de récits d’expériences inhabituelles aux lieux attendus : les chercheurs ont obtenu plus d’expériences vécues aux bons endroits dans des pièces avec une grande surface au sol, une forte hauteur de plafond et une forte luminosité extérieure. Il n’y a pas eu de corrélation avec la température et la vélocité de l’air, contrairement à ce qu’avaient affirmé gratuitement Nickell (2001) et Underwood (1986). Des réplications sont nécessaires avant de pouvoir interpréter toutes ces corrélations.
Dans une autre expérience en 2007, des jeunes chercheurs ont envoyé un photographe professionnel sur un lieu réputé hanté et un lieu contrôle similaire (Terhune, Ventola & Houran, 2007 ; Ventola & Terhune, 2007). Le photographe ne sait pas lequel des deux lieux est « hanté », et doit simplement faire son travail en prenant des photos banales de la cuisine, du salon, etc., sans chercher à mettre en scène des prises de vues angoissantes. Il doit utiliser cinq types différents de photographies : noir et blanc, couleur, numérique, infrarouge et Polaroïd. Cette diversité des supports permet de tester plusieurs hypothèses, et aussi de se rapprocher des images présentées sur Internet comme « paranormales ». Pour l’appartement qui serait hanté, les habitants devaient indiquer quelles étaient les pièces où la hantise leur semblait la plus active. Les habitants témoignèrent d’ailleurs d’une importante d’activité durant toute la session expérimentale, ce qui augmente encore la validité de cette étude.
La seconde étape consiste à utiliser le pool de photographies, qui compte 175 exemplaires pour chaque site. Huit photographes professionnels sont invités à expertiser ces images en double aveugle. Ils doivent regarder les photographies et dire, sur une échelle de 1 à 4, s’ils y voient des anomalies. Une anomalie est alors définie comme une image contenant des défauts, des obscurités, des formes bizarres, etc., qui ne pourraient pas être conventionnellement expliquées par la présence d’artefacts naturels. Les résultats sont étonnants : les 8 photographes consultés ont détecté significativement plus d’anomalies sur les photos prises dans les zones identifiées au préalable comme activement hantées que sur les photos de zones dans le site contrôle. D’autres analyses ont montré que les zones inactives dans le lieu hanté n’évoquent pas plus d’anomalies que les pièces du lieu « témoin », et que ce sont donc les anomalies associées aux zones réputées actives qui marquent nettement l’effet. Là encore, on peut penser que ce sont des éléments du décor qui suggèrent cette perception d’anomalies. Ces anomalies seraient très subtiles car 88,3 % des photographies ont reçu la note minimale de « 1 » signifiant qu’elles ne contenaient rien d’étrange, une seule a eu la note maximale de « 4 ». Les photographes sont donc restés assez critiques dans leur jugement, et d’ailleurs il n’y a eu que très peu de consensus sur ces anomalies perçues.
Une réplication de cette étude était encore plus intéressante : les juges n’étaient pas tous des photographes professionnels, et on documentait davantage leur profil psychologique et les anomalies qu’ils disaient détecter. On approche ainsi de plus en plus du vécu « naïf » des personnes rencontrant des anomalies sur des photographies, prises dans des contextes et des croyances variées.
De plus en plus, des hypothèses psychologiques prennent le pas sur les hypothèses parapsychologiques, même s’il reste beaucoup à faire pour expliquer les cas les mieux documentés. La psychologie anomalistique arrivera-t-elle à rendre compte de cette expérience partagée par une portion non négligeable de la population ?
Dans ma présentation, je suis passé rapidement d’un paradigme clinique à un paradigme expérimental. Pourtant, je ne souhaite pas déconsidérer le point de vue des cliniciens qui veulent aider une personne souffrant de cette présence étrangère parasitant son quotidien. Pour le clinicien, il est très difficile d’amener les réponses scientifiques en termes d’illusions, d’influence possible d’un champ magnétique ou de la luminosité. Le patient se sentirait alors totalement trahi si son vécu est ainsi disqualifié. Toutefois, le clinicien pourrait aussi profiter des connaissances scientifiques qui lui donnent au minimum des pistes pour écouter sereinement ce que son patient a à dire. L’existence de facteurs environnementaux conduisant n’importe qui à faire l’expérience de hantise dans un contexte donné implique un nouveau diagnostic différentiel avec ces patients.
Références
Catala, P. (2004). Apparitions et maisons hantées : Réalité inquiétante ou fantasme ? Paris : Presses du Châtelet.
Faure, H. (1965). Les objets dans la folie, t.1 : Hallucinations et réalité perceptive. Paris : PUF, coll. « Bibliothèque de Psychiatrie ».
Faure, H. (1966). Les objets dans la folie, t.2 : Les appartenances du délirant. Paris : PUF, coll. « Bibliothèque de Psychiatrie ».
Freud, S. (1919/2001). L’inquiétante étrangeté et autres textes. Paris : Gallimard, coll. « Folio bilingue ».
Houran, J., & Lange, R. (Eds.) (2001). Hauntings and poltergeists:Multidisciplinary perspectives. Jefferson, NC : McFarland.
Lange, R., & Houran, J. (1997). Context-induced paranormal experiences : Support for Houran and Lange’s model of haunting phenomena. Perceptual and Motor Skills, 84, 1455–1458.
Lange, R., & Houran, J. (1998). Delusions of the paranormal : A haunting question of perception. Journal of Nervous and Mental Disease, 186, 637–645.
Maher, M. C., & Schmeidler, G. R. (1975). Quantitative investigation of a recurrent apparition. Journal of the American Society for Psychical Research, 69, 341–351.
Moss, T., & Schmeidler, G.R. (1968). Quantitative investigation of a haunted house with sensitives and a control group. Journal of the American Society for Psychical Research, 62, 399-410.
Nickell, J. (2001). Phantoms, frauds, or fantasies ? In J. Houran & R. Lange (Eds), Hauntings and poltergeists : Multidisciplinary perspectives (pp. 214–223). Jefferson, NC : McFarland.
Radin, D., & Roll, W. G. (1994). A radioactive ghost in a music hall. Proceedings of the 37th Annual Conference of the Parapsychological Association, 337–346.
Roberts, J. A. (1990). Holy ghostbuster. Dorset : Element.
Roll, W. G., & Persinger, M. A. (2001). Investigations of poltergeists and haunts : A review and interpretation. In J. Houran & R. Lange (Eds), Hauntings and poltergeists : Multidisciplinary perspectives (pp. 123–163). Jefferson, NC : McFarland.
Schmeidler, G. R. (1966). Quantitative investigation of a ‘haunted house’. Journal of the American Society for Psychical Research, 60, 137–149.
Tandy, V. (2000). Something in the cellar. Journal of the Society for Psychical Research, 64, 129–140.
Tandy, V., & Lawrence, T. R. (1998). The ghost in the machine. Journal of the Society for Psychical Research, 62, 360–364.
Terhune, D.B., Ventola, A., & Houran, J. (2007). « An Analysis of Contextual Variables and the Incidence of Photographic Anomalies at an Alleged Haunt and a Control Site ». Journal of Scientific Exploration, vol. 21, n°1, pp. 99-120.
Underwood, P. (1986). The ghost hunter’s guide. Dorset : Blandford Press.
Ventola, A., Terhune, D.B. (2007). « Evaluating photographic anomalies : examining the roles of photographic expertise, context, paranormal belief, and tolerance of ambiguity ». Proceedings of presented papers at the Parapsychological Association Convention 2007, pp. 216-219.
Wiseman, R., Watt, C., Stevens, P., Greening, E., & O’Keeffe, C. (2003). An investigation into alleged ‘hauntings’. British Journal of Psychology, 94, 195-211.